Les origines de Super Mario

  Super Mario est l'oeuvre d'un créateur de jeux vidéo génialissime, Shigeru MIYAMOTO, designer technique devenu rapidement le n°1 du département Research And Development de Nintendo. Le plombier moustachu fait sa première apparition publique en 1983, dans un jeu d'arcade bien connu nommé Donkey Kong.

Le petit plombier rital devait alors grimper une série d'échaffaudages en évitant boules de feu et tonneaux afin de libérer sa meuf du moment. Ce fut le premier grand jeu de plate-forme en arcade, un succés monstrueux pour les débuts de Nintendo dans le monde des jeux vidéo.
Ensuite, Nintendo a curieusement inversé les rôles : cette fois, c'est le moustachu qui a emprisonné le gorille et c'est Donkey Kong Jr qui va se taper d'aller sauver le paternel...Même type de jeu, même succés, et surtout un thème idéal pour les Game And Watch que Nintendo lancera plus tard...

C'est en 1986, pour le lancement de la console Famicom (plus connue sous le nom de N.E.S. (Nintendo Entertainement System) dans le reste du monde) au Japon, que Mario fait son apparition dans le jeu de plate-forme qui marquera à jamais l'histoire des jeux vidéo : Super Mario Bros.

Ici, Mario est devenu Super, s'est vu adjoindre un frangin, Luigi, et déboule dans le Royaume Champignon, un monde rempli de tortues agressives (les Koopas), de ressorts, de tuyaux, et... de plate-formes et de passages secrets !
Car c'est bien là le miracle de Super Mario : avoir réussi à créer un jeu intelligent, bourré d'action et d'astuces, tout en garantissant au joueur des temps de réaction au quart de tour grace à une jouabilité sans faille.

Dans la foulée de la sortie de Super Mario Bros et suite à son succés faramineux, Nintendo décide de sortir un nouvel épisode : baptisé Super Mario Bros II au Japon, ce jeu ne sortira cependant pas dans le reste du monde avant 1992, dans une version mise au gout du jour sur Super Nintendo et renommée The Lost Levels, dans la cartouche évènement Super Mario Collection.

Mais nous,pauvres Européens, on a pourtant bien eu un Super Mario Bros II ! Alors quoi, Nintendo nous mentirait-elle ? La Vérité serait-elle ailleurs, comme le disent Mulder et Scully ?

Ben oui. Le jeu que nous avons vu en Europe sous le nom de Super Mario Bros II est un leurre : il s'agit au départ d'un petit jeu nommé Doki Doki Panic, avec des personnages n'ayant rien en commun avec Super Mario et absolument pas développé par Nintendo. Mais Nintendo Of América l'a trouvé cool, et a fait échanger les personnages afin que ça soir raccord avec les personnages de SMB. Et voilà comment on fait du neuf avec du vieux !

Mais revenons à nos moutons... C'est en 1989 que Nntendo annonce l'arrivée fracassante de Super Mario Bros III. Et ça peut se comprendre, car à sa sortie, il écrase purement et simplement tous les autres jeux existants. Sur tous les points.

1989 : c'est également la date de sortie de la GameBoy ! Petit objet étrange, on pourrait croire à un Game and Watch vaguement amélioré (c'est en tous les cas l'impression que j'en ai eu lors de mon premier contact, heureusement j'ai vite changé d'avis !). Et pourtant, pourtant... Elle devient rapidement un succés planétaire, phénoménal, mais, curieusement, bien anticipé par Nintendo : elle n'a quasiment jamais été en rupture de stock, malgré son succés. Parmi les premiers jeux lancés : Tetris (qui, allez, avouons-le, est à 50% responsable de son succés) et Super Mario Land. Quasiment identique dans son principe à Super Mario Bros, il possède quelques petits arguments sympathiques et toujours cette jouabilité légendaire qui a fait la réputation des Mario. Bref, un jeu qui a fait vendre de la Gameboy (moins que Tetris, mais beaucoup quand même).

Un an plus tard : on change de machine, on mets un nouveau processeur 16 bits dans la boi-boite, et on rajoute Super devant le nom de la console, Super Famicom, ça sonne bien non ? Et pour être sûr du succés de la machine à son lancement, on sort dans la foulée un colosse : Super Mario World ! Là, c'est simple, Nintendo crée LE nouveau standard du jeu vidéo (il est d'ailleurs amusant de noter que Nintendo a, durant la même période, lancé sur sa console toutes les nouvelles références : Street Fighter II, Zelda, F-Zero, Final Fantasy, Super Ghouls and Ghost, Contra, Castelvania IV...) Et en profite pour balayer ses concurrents (au Japon tout du moins, dans le reste du monde ce fut un peu plus difficile), pour la plus grande joie des joueurs.

Et la Gameboy, elle, a droit à un Super Mario Land II plutôt bizarre à la fin 92... Autant le dire tout de suite, ce n'est pas ça : la jouabilité est plutôt moyenne (ce qui est extraordinaire pour un Super Mario !) et l'intérêt curieusement absent ! Un ratage chex Nintendo ? Etrange... Pas tant que ça, car en fait ce Mario-là est le fruit non pas de Nintendo of Japan mais de Nintendo of USA. Et Miyamoto n'a pas mis la main à la patte ! Ceci explique surement cela...

1993 : Super Mario va bientôt fêter ses 10 ans ! Alors, pour la peine, Nintendo offre (enfin, offre, c'est façon de parler, à 500 balles la cartouche...) un joli cadeau aux joueurs : une cartouche pour Super Famicom regroupant les 4 jeux originaux de la NES ! Voilà comment on se retrouve avec Super Mario Collection (Super Mario All Stars), une suite complète de Super Mario, incluant les 3 Mario japonais originaux PLUS Super Mario USA, avec musiques, bruitages et graphismes améliorés (parfois de manière spectaculaire, comme le prouve Super Mario Bros III). La nostalgie a parfois du bon... Et permet à Nintendo de se faire un max de thunes par la même occasion.

1995 : on n'y croit pas, et pourtant c'est bien vrai : Nintendo annonce Super Mario World II pour le mois d'aout !! En fait, ce nom est un peu usurpé, puisque le héros du jeu est plutôt Yoshi, qui porte sur son dos un Baby Mario mignon à croquer dans ses pt'ites couches, mais qui n'arrête pas de brailler... Au Japon, le jeu s'appelle Yoshi's Island (SMWII dans le reste du monde, pour appater les gens avec un nom célèbre...). Le jeu est hallucinant de beauté (merci le Super FX), d'inventivité, de jouabilité, bref c'est une bombe !
Par la même occasion, la même année, nous avons droit un curieux mélange de Super Mario et Zelda, avec SquareSoft et Nintendo dans le coup : ça s'appelle Super Mario RPG, c'est un jeu d'aventure/rôle (Role Playing Game, d'où le RPG), c'est sublime graphiquement et ç'est hyper intéressant (pour une fois, à la fin du jeu, on ne délivre pas la Princesse car elle rejoint l'équipe en cours de route). Bref, une merveille.

On a également droit à le sortie assez anecdotique de Wario Land, qui porte le nom Super Mario Land III pour faire bonne mesure... Mais ça n'a pas grand chose à voir avec notre plombier, qui fait juste une apparition (marrante, mais furtive) à la fin du jeu.

Cependant, même si ces trois consoles ont été des succés planétaires, il est temps de penser au futur... Et c'est en juin 1996, avec près de deux ans de retard, que la Nintendo 64 débarque, avec un jeu qui fera (encore !) date : Super Mario 64. Cette fois, Mario prend des rondeurs, parle, bouge dans un monde en trois dimensions d'une beauté et d'un réalisme inégalés. Et surtout, crée un standard dans le monde de la plate-forme 3D, qui avait du mal à trouver ses marques jusqu'alors...

Et pour le futur ? On attend de la part de Nintendo un Super Mario 64 II (avec, selon Maître Miyamoto, le grand retour de Luigi et un mode 2 joueurs !). Le compte à rebours est en marche...

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